Le syndrome du canal carpien ou du tunnel carpien est devenu un motif de consultation médicale assez courant. Plus précisément, c’est le cas depuis la période de pandémie et le télétravail qui a commencé à accroître.

Cette pathologie est notamment due à la sollicitation intense des bras et de la main. Elle occasionne à la fois de la gêne et de la douleur. Et pour cause, c’est le nerf médian qui est le plus affecté.

Soulager la douleur du canal carpien est indispensable pour continuer ses activités sereinement. Une atrophie ou une perte de sensation peut d’ailleurs s’en suivre, à défaut d’un traitement. Ainsi, il faut consulter un professionnel de la santé au plus tôt.

Cependant, avant de proposer des solutions, il est important de connaître les symptômes et les origines de ce mal. Cet article est un résumé de ce qu’est le syndrome du canal carpien. Différentes manières de soulager la douleur y sont également exposées.

Syndrome du canal carpien : qu’est-ce que c’est ?

Le canal carpien se trouve sur le poignet ou la carpe, d’où son nom. Le syndrome du canal carpien s’apparente à une douleur au niveau du poignet et des doigts. Cela concerne notamment la jonction des trois doigts : le pouce, l’index et le majeur.

La sensation d’inconfort commence au niveau du nerf médian. Celui-ci peut être irrité, compressé ou étiré violemment, causant la douleur ressentie. Entouré par neuf tendons, le tunnel carpien est une zone sensible.

Différents facteurs externes peuvent entrainer cette pathologie :

  • Les travaux endurants utilisant la main ;
  • Une mauvaise posture devant un ordinateur due à la différence de niveaux ;
  • La manipulation de la souris trop longue ;
  • Le froid ;
  • Les outils vibrants ;
  • Etc.

Parfois, le syndrome du canal carpien est favorisé par un état de santé ou une condition physique :

  • Le diabète ;
  • L’hypertension ;
  • Des problèmes liés à la thyroïde :
  • Une pathologie auto-immune ;
  • La grossesse ou la ménopause induisant une rétention d’eau.

Douleur canal carpien : comment soulager la douleur ?

Consulter le médecin est nécessaire en cas d’incommodité : fourmillement prolongé, brûlure, etc. Il confirme ou écarte le syndrome du tunnel carpien en se basant sur les symptômes évoqués.

Le choix du traitement dépend aussi bien des signaux que du patient lui-même. Il existe différentes possibilités : médicaments, exercices, orthèses, acupuncture, massages, etc.

Le médecin peut prescrire différents traitements pour soulager les douleurs comme :

  • La physiothérapie, visant à rétablir ou améliorer les fonctions du patient ;
  • L’ergothérapie, permettant de lutter contre la douleur en adoptant des postures ergonomiques ;
  • La thérapie de la main consistant à initier des mouvements précis pour libérer le tunnel carpien des nerfs et tendons ;
  • L’infiltration de corticoïdes dans le tunnel carpien ;
  • La chirurgie pour décompresser le tunnel et libérer les mouvements du poignet.

Une attèle ou une orthèse permettra de maintenir une bonne posture tout en réduisant la douleur. Le canal carpien sera alors moins affecté quand la main fléchit ou s’étire. Le médecin traitant est cependant le seul à déterminer si c’est la meilleure solution.

Il existe différents types d’orthèses. Une orthèse d’activité accompagne les mouvements de la main pour éviter que ceux-ci n’engendrent de la douleur. Une orthèse de repos, en revanche, fige le poignet pour que les muscles se relâchent.

De son côté, le patient devra réduire au mieux les activités qui ont dégradé son état de santé. Faire des pauses, des étirements et prendre une position plus confortable pourront aider au travail. Mettre de la glace sur les zones douloureuses permet aussi d’atténuer les maux.

Pour les prévenir ou les soulager les maux la nuit, il faut adopter la bonne posture. Par exemple, dormir sur le dos pour ne pas accumuler de pression sur les bras et les mains. Il faut aussi éviter de mettre le poignet sous l’oreiller ou la tête pour les mêmes raisons.

Comment savoir si on a le syndrome du tunnel carpien ?

Le syndrome du canal carpien se présente de différentes manières :

  • Des doigts engourdis ou qui fourmillent ;
  • Des picotements qui peuvent se ressentir de l’extrémité des doigts aux bras ;
  • Une brûlure plus ou moins marquée dans les phalanges et au niveau du poignet ;
  • Une main douloureuse durant la nuit ;
  • Un manque de force lors de la préhension.

Les signes de la maladie n’apparaissent cependant pas du jour au lendemain. L’état du patient évolue progressivement au fil du temps. Les symptômes vont ensuite s’accentuer pour finir par devenir très gênants. Ils peuvent aussi s’étendre au coude et à l’avant-bras.

Les premiers signes sont généralement l’engourdissement et les fourmillements des doigts. Cela se produit la plupart du temps dans la nuit et trouble le sommeil. A un certain stade, le patient perd peu à peu la sensation du toucher et ses muscles s’atrophient.

Ce sont les femmes qui sont le plus susceptibles de souffrir du syndrome du tunnel carpien. Santé publique France révèle un taux de 229 sur 100 000 contre 143 sur 100 000 pour les hommes. Cette pathologie survient le plus souvent dans la quarantaine.

Il existe différents tests qui peuvent confirmer la présence de la maladie :

  • Le signe de Tinel : une percussion sur le nerf médian provoque des fourmillements ;
  • Le signe de Phalen : une position de la main spécifique au bout d’une minute et la douleur se fait ressentir ;
  • Le test de Durkan : une légère compression du nerf médian fait fourmiller l’extrémité des doigts ou endolorit le poignet ;
  • Un électromyogramme qui va mesurer les atteintes du poignet ;
  • Une radiographie pour vérifier l’existence d’une fracture ou d’une position anormale des os ;
  • Le Scratch Collapse Test qui permet d’évaluer les différences de force avant et après avoir effectué certains mouvements.

En somme, un simple fourmillement à la main peut cacher une pathologie plus sévère. Ce symptôme ne suffit cependant pas à diagnostiquer un syndrome du canal carpien. Il existe des tests à effectuer pour révéler la maladie et sa gravité.

Une fois le diagnostic effectué, il faut passer au traitement pour soulager le mal. Il peut être physique, médicamenteux, chirurgical ou naturel selon chaque cas. Certaines méthodes comme l’ergothérapie permettent également de prévenir cette pathologie.